La Ferté-Alais, souvenir d’un premier meeting mouvementé
Le Temps des Hélices est le meeting aérien le plus important de France. Organisé tous les ans durant le week-end de la Pentecôte, c’est un événement aéronautique qui rassemble des modèles d’avions de légende de chaque époque. Des pilotes de toute l’Europe font le voyage pour y assister et, pour sa première année d’existence, pas question pour l’association Morane Marine de rater cet incroyable rassemblement !
De Nîmes-Courbessac à Roanne, un premier vol sans ciel bleu
Pour La Ferté 2016, Marc Descarpentries a pour projet de monter à l’aérodrome de La Ferté-Alais avec Xavier Fleury, qu’il a rencontré dans le hangar où dort le MS733 Oscar Juliette. Passionné d’aviation, ce dernier possède un Kiebitz, un biplan qu’il a construit lui-même et qui est stationné à l’aérodrome de Nîmes-Courbessac. Avant de partir, Marc a en tête un itinéraire bien planifié : le départ est prévu le vendredi matin, avec un arrêt à Roanne pour récupérer son père, Bernard, avant de repartir au sud de Paris, où se tient l’événement.
Le décollage du Morane-Saulnier a lieu le vendredi matin à 9 h. Marc et Xavier s’envolent vers Roanne, où ils pensent retrouver Bernard et Lambert Vincent qui, lui aussi, a prévu de participer au meeting avec son MS733 Oscar India. En remontant le long de la Vallée du Rhône, ils décident de se diriger un peu plus vers l’ouest, où la météo semble alors plus clémente. En passant vers Saint-Étienne, l’idée est d’éviter le mauvais temps pour aller directement à Roanne. Au-dessus des montagnes, ils réalisent que c’est bouché, les températures chutent et ils subissent une perte d’indices dans la cabine. Le demi-tour est nécessaire et ils se posent à Valence en attendant que le mauvais temps passe.
Après un point météo, Marc contacte Lambert qui est avec Bernard, pour connaître la situation à Roanne. Là-bas, une petite fenêtre météo est encore visible et Lambert va en profiter pour rejoindre La Ferté. Suite à une confusion dans la communication, Bernard se dirige vers l’aéroport de Lyon Bron, tandis que Marc et Xavier volent vers Roanne. Arrivés à l’aérodrome, les deux hommes réalisent que Bernard n’est pas là. Le temps que celui-ci les rejoigne, la météo se bouche à nouveau. Impossible de redécoller ce jour-là.
De Roanne à La Ferté-Alais, une arrivée technique
Le samedi matin, Marc, Xavier et Bernard embarquent dans le Morane-Saulnier. Une première tentative pour rejoindre le meeting a lieu en fin de matinée, avant qu’ils ne fassent demi-tour à cause de la météo. Un second départ dans l’après-midi aboutit au même résultat. Bloqués à Roanne le samedi, ils décollent finalement tôt le dimanche. Le temps est plus dégagé et l’objectif est d’arriver avant la fin de la matinée, car c’est le moment où une exposition statique prend place sur le tarmac. Les amateurs peuvent ainsi découvrir les avions au sol, avant que les démonstrations de voltige ne commencent l’après-midi.
Arrivés vers 11 h, c’est avec joie, mais non sans surprise qu’ils réussissent à atterrir. Alors que Marc vérifie comme à chaque fois le train, les volets et les pressions d’huile, tous les voyants ne sont pas au vert ! Le train (qui permet l’évolution au sol) n’est pas verrouillé. Une remise de gaz s’impose pour traiter la panne. Grâce au levier de sortie du train en secours, qui est une sorte de manivelle entre les deux sièges, l’atterrissage se passe très bien !
L’après-midi, Marc décide de maintenir la démonstration de voltige de l’Oscar Juliette, après avoir consulté son mécano Anthony Bezard, lui aussi présent à l’événement avec son Bücker des années 1910. Ils évaluent ensemble les risques et décident que ressortir le train en secours après la session de voltige est une option jouable. L’association Morane Marine a ainsi pu présenter le MS733 durant le meeting de La Ferté-Alais, le plus gros rassemblement d’aviation de France, malgré un parcours plein de rebondissements !
Le Temps des Hélices, une première unique pour l’Oscar Juliette
C’est un week-end rempli d’émotions qui prend fin. Marc, Xavier et Bernard repartent de La Ferté le dimanche soir. Ils se posent à Roanne et décident de passer la nuit là-bas. La question du train d’atterrissage n’étant toujours pas résolue, ils en profitent pour consulter un nouveau mécano sur place. Après avoir trouvé des options de dépannage, Bernard laisse Marc et Xavier s’envoler le lundi matin. Ce jour-là, Xavier réussit à être au travail à l’heure, mais qui aurait pu se douter de toute l’aventure qu’il venait de partager ?
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