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Récit d’un périple en famille à bord du Morane Marine (Part.2)

Nous revoici en 2017, après un week-end magnifique à l’aérodrome de Morlaix-Ploujean, pour le meeting aérien « l’Air en fête ». Marc et Bernard ont pu voler en famille, entourés de passionnés venus des quatre coins du pays. Comme toute bonne chose a une fin, le dimanche après les festivités, il est temps de rentrer.

Avant que le mauvais temps ne s’invite à l’événement, Marc, Bernard et Lambert avaient prévu de redescendre le dimanche dans l’après-midi pour être au travail le lundi. Évidemment, rien ne s’est passé comme prévu.

Du MS.733 au DC3 : un rêve d’enfant


En ce dimanche pluvieux de fin septembre, la météo n’est pas dans une phase d’éclaircissement. Nos deux pilotes, Marc et Lambert, qui ont prévu de redescendre à Toulouse et Lyon, sont face à une réalité : les deux Morane-Saulnier ne redescendront pas avec eux ce jour-là. Cependant, grâce à l’hospitalité des Bretons, ils peuvent sans difficulté laisser provisoirement les deux avions dans les hangars. Lambert fait jouer son assurance afin de rentrer à temps pour être au travail. Marc et Bernard, après avoir regardé les billets de trains et d’avions, constatent que depuis la Bretagne ce n’est pas le chemin de retour le plus simple. Pourtant, une solution aussi improbable que géniale va s’offrir à eux.

Embarquement DC3
Bernard et le DC3, une histoire de longue date.

L’avion Oscar Juliette, tel qu’il est aujourd’hui, n’est pas fait pour voler dans les nuages, contrairement aux avions plus gros présents sur le tarmac. Alors que les gros avions se préparent au départ, Marc croise l’équipe du DC3, devant lequel il avait pris une photo avec son père la veille. Coup de chance, l’équipe descend à Pau et ils leur proposent de voyager avec eux. Lorsque Bernard entend la nouvelle, une lumière s’éclaire dans ses yeux : le DC3, c’est l’avion qu’il allait souvent voir décoller à l’aéroport de Glisy. Voici l’occasion idéale pour faire un premier vol dans l’avion de ses rêves d’enfance !

Récupérer le Morane Marine : toute une histoire !


Après un vol inattendu dans un avion de collection incroyable, les choses s’enchaînent très vite : Marc et Bernard atterrissent à Pau, ils louent une voiture pour aller jusqu’à Toulouse, où le travail de nuit attend déjà Marc. Sa mère vient depuis Narbonne récupérer son père afin qu’il puisse être dans les temps. De manière improbable, mais vraie, toutes les cases sont cochées et le travail est assuré !

Il ne reste alors plus qu’à aller chercher le Morane-Saulnier. Depuis Toulouse, Marc a pris un billet de train jusqu’à Paris. Un changement est à faire ensuite pour partir direction Morlaix. Lorsqu’il monte dans le deuxième train, il a la mauvaise surprise de découvrir qu’il s’est fait voler la majeure partie de ses affaires dans le premier train alors qu’il dormait. Le travail de nuit l’a malheureusement fait s’endormir très facilement.

MS.733 Morlaix 2017
Qui aurait pu imaginer quelques jours avant que le retour du meeting de Morlaix serait un vrai périple ? ©Bastien Otelli

Une fois arrivé à Morlaix, les Bretons lui offrent à nouveau un accueil merveilleux. Grâce à leur aide et à leur soutien, Marc repart le lendemain en profitant d’une petite fenêtre météo. Il monte très haut au-dessus des nuages pour voler sans encombre jusqu’à Agen, ville où il a eu l’occasion par le passé de donner des cours de pilote de ligne théorique.

En repartant, il s’aperçoit que son disjoncteur principal saute. Il perd de l’électricité à bord, cependant cela n’empêche pas le moteur de tourner. Après avoir analysé la situation, il décide tout de même de rentrer à Toulouse en se posant à l’aéroport international de Blagnac, où il est attendu la nuit pour travailler. Avant que sa radio ne lâche, il arrive à contacter l’aéroport à qui il demande une clairance complète jusqu’au posé des roues. Grâce à cette autorisation donnée par le contrôleur, il peut manœuvrer de manière légale même si son disjoncteur est hors service. Sans surprise, sa radio finit par ne plus fonctionner. Après l’atterrissage, il arrive à recontacter le contrôleur, un peu surpris par l’arrivée de ce coucou, pour lui signaler qu’il s’en va réparer le MS.733 au parking.

Mission retour de Morlaix accomplie


Après un voyage retour mouvementé, Marc arrive à nouveau à temps au travail et, le lendemain, grâce à l’aide de la gendarmerie de l’air, il accède à des copies numérisées de ses licences et de tous les papiers du Morane. C’est non sans émotion qu’il arrive enfin à décoller de Toulouse, pour faire un dernier crochet à Lézignan-Corbières afin de récupérer son père qui a encore sa voiture à Nîmes. Après un vol au-dessus du gouffre de l’Œil Doux, au milieu du massif de la Clape, ils partent enfin pour Nîmes, où le Oscar Juliette finit son périple. Encore une occasion d’agrandir la collection de souvenirs de nos deux voyageurs !

Aux commandes du DC3
Rien que pour le passage dans le DC3, toutes les complications du retour en valaient la peine !

L’histoire vous a plu ? C’est grâce à l’association Morane Marine que cette aventure a pu voir le jour. Soutenons ensemble le patrimoine aéronautique et devenez notre nouveau membre bienfaiteur !

Vous avez des questions, vous souhaitez venir sur place pour un événement ? Contactez-nous vite que l’on organise cela !

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